Montaigne écrivait que le « goûst des livres » lui était venu enfant à la lecture des métamorphoses d ‘Ovide. On aura beau dire, alors que dans sa forme traditionnelle, il disparait comme le chat du Cheshire de Lewis Carroll (rappelons que le chat de Lewis Carroll à la fâcheuse manie de disparaître quand il veut, mais en laissant flotter son sourire dans l’espace…), le Livre reste la plus belle invention de l’humanité. Point barre, comme disent ceux qui n’aiment pas le débat et dont nous faisons partie.

Peindre sur un corps nu avec des livres en faux-semblant, ne voilà donc pas une trouvaille visuelle majeure?  Assurément, non. On ne saura pas si l’auteur de cette image d’une remarquable vulgarité, aura voulu rendre hommage au livre, en le sublimant au travers d’un corps de femme, ou s’il a seulement souhaité – une fois de plus – montrer un cul derrière l’alibi de la culture. Le peu de confiance viscérale que nous avons dans le genre humain nous fera pencher vers la seconde solution.

 

Echelle conoscopique: 7/10.