A l’Orient le soleil décline
Comme un vieux maître fatigué
L’obsession de regagner sa ligne
Emporte les jours et les années

D’un trait simple du haut vers le bas
Les narcisses au bord du chemin
Aveuglent d’étoiles faciles
La droite qui s’éloigne du trait

Tourmentée d’un effet de grâce
Comme la sterne perd son cap
Souvent je contemple cet axe
De l’astre qui va et revient

La nuée se coule avec le plomb
Visitant la terre et ses diamants profonds
J’ignore encore quelle est la droite qui me tient.
Et pour l’éternité je fixe le plafond

 

©hervéhulin2023