Indice conoscopique : 10/10
Michel Onf…fut naguère une conscience édifiante, avant de sombrer on ne sait trop où, mais vers le pas très beau. De l’ex-penseur, cette récente saillie :
« Je ne suis pas pour qu’on aille accabler des islamistes qui ont envie de détruire l’Occident dont ils pensent, avec raison, qu’il est décadent » (Europe 1, 30/09).
On savourera l’imbécilité offensante (entre autres, pour les victimes des cinq continents) du propos. Les psychopathes sanguinaires, qui massacrent à l’aveugle depuis des années, qui nous font des Bataclans et des 11 septembre, des assassinats au couteau dans la rue, des décapitations d’enseignants, des camions qui broient des foules entières et tout ce cortège de folies meurtrières, ne doivent pas être accablés. Sans doute parce que pour Onf…, les bouchers -eux – ont des convictions. Alors, n’ont-ils pas raison de vouloir notre massacre, puisqu’ils valent mieux que nous autres décadents ?
A force de faire toutes les contorsions possibles par peur de passer pour un conformiste – un « bien-pensant » – on en vient à dire n’importe quoi quand on s’appelle Onf… La juste portée d’un propos n’est plus dans son éventuelle sagesse. Mais dans sa capacité de provocation. Sa performance d’impact. C’est cette posture désormais qui emporte tout.
Pauvre Michel. Consolons-le d’un indice conoscopique optimal. C’est mérité.
©hervehulin