Les belles actions se dessèchent et se gâtent sitôt qu’on en décline les intentions. Celui qui fait le bien avec la seule énergie de son cœur fait durablement le bien, et ne se contemple pas dans son miroir en murmurant ses compliments du soir.

Celui qui offre la vertu, qui fait acte de bonté en toute circonstance, qui donne toujours et par réflexe avec un bonheur gardé secret quand il se trouve face au dénuement des autres, est un vertueux. Il est probable que sa nature appelle alors quelque moquerie qu’on accrochera à son dos, car quelqu’un qui donne, de nos jours, sans faire savoir pourquoi avec grande publicité, n’est plus compris. Mais si ce généreux ne comprend plus la posture de ces gens, et de tout le monde qui va avec, quelle sorte d’importance pour le déshérité ?